Sylvestre Kamga
Les clubs de football professionnel du Cameroun ont récemment tenu une réunion à Douala, la capitale économique du pays, au cours de laquelle ils ont formulé une demande sans équivoque : le départ immédiat de Samuel Eto’o de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Dans un communiqué de presse publié jeudi, les dirigeants des clubs ont également appelé à la tenue d’une session extraordinaire de l’assemblée générale de la Fecafoot afin de constater la vacance à la présidence de l’organisation.
La situation est devenue si tendue que les clubs menacent désormais de boycotter les championnats professionnels de la saison 2023/2024, à moins que ceux-ci ne soient dirigés par la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC). Cette décision, si elle était mise en œuvre, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour le football camerounais, tant sur le plan sportif que financier.
La tension entre les clubs professionnels et Samuel Eto’o a atteint un point de non-retour en raison de ce que les clubs considèrent comme une mauvaise gestion de la Fecafoot. Les présidents des clubs avaient prévu de tenir une conférence de presse pour exprimer leur mécontentement face aux récentes décisions prises par la Fecafoot, mais celle-ci a été interdite par les autorités locales, invoquant un manque de déclaration préalable de la manifestation.
Une Fecafoot forte et transparente
L’interdiction de la conférence de presse a suscité l’indignation parmi les présidents de clubs, qui estiment que cette mesure vise à étouffer leur voix et à empêcher toute critique publique de la gestion de la Fecafoot. Les forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux et ont dispersé la réunion, laissant les présidents de clubs frustrés et déçus.
Il est clair que la situation actuelle ne peut pas perdurer. Les clubs de football professionnel du Cameroun ont besoin d’une Fecafoot forte et transparente, dirigée par des personnes compétentes et intègres. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour résoudre cette crise et restaurer la confiance des clubs et des supporters.
Le football camerounais est un pilier de la culture et de l’identité nationale, et il est essentiel de préserver son intégrité et son développement.
Il est temps que toutes les parties prenantes se réunissent autour de la table et trouvent un terrain d’entente. Le football camerounais mérite une gouvernance solide et équitable, qui garantisse à la fois la compétitivité des clubs sur le terrain et la bonne gestion des ressources financières. Les supporters, les joueurs et les dirigeants de clubs attendent avec impatience des mesures concrètes pour sortir de cette impasse et redonner au football camerounais la place qu’il mérite sur la scène internationale.
