La campagne anti-homophobie de ce week-end à l’échelle de la ligue, à travers laquelle les joueurs portaient des numéros de couleur arc-en-ciel sur leurs maillots et les managers enfilaient des brassards arc-en-ciel, n’a apparemment pas rencontré l’approbation unanime dans le football français.
Après que plusieurs joueurs toulousains aient refusé de participer à la campagne, entraînant leur exclusion de l’équipe de la journée contre Nantes hier, l’entraîneur de Brest Eric Roy a déploré son “timing” et a affirmé que les autorités de la ligue devraient “s’occuper avant tout du football”. Ce week-end a été choisi car le 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie.
L’entraîneur rennais Bruno Génésio – dont l’équipe a battu Troyes 4-0 dimanche après-midi – a également fait part de son mécontentement, qualifiant la campagne de “pas nécessaire”, comme le rapporte RMC. Ni Génésio ni le capitaine Hamari Traoré ne portaient hier le brassard arc-en-ciel.
Bien qu’il ait indiqué dans sa conférence de presse qu’il était “personnellement contre toute forme de discrimination”, l’entraîneur a également fait valoir qu’une campagne anti-homophobie dépassait les attributions de la LFP, l’instance dirigeante des deux ligues professionnelles françaises.
“Mais je pense aussi que nous sommes ici pour jouer au football, et c’est la chose la plus importante. Chacun est libre de faire et de penser comme il veut. Nous sommes contre toutes les formes de discrimination, mais je ne suis pas sûr qu’une journée contre l’homophobie soit nécessaire. Je pense qu’on en est tous conscients et que ça ne sert à rien de l’afficher tout le temps… On peut aussi avoir plein d’autres causes pour lesquelles on aurait un maillot différent chaque semaine.