Lamine Yamal, le prodige du FC Barcelone, continue d’émerveiller le monde du football à tout juste 17 ans. Mais ce qui intrigue souvent, ce ne sont pas seulement ses exploits sur le terrain, mais aussi ses choix symboliques hors des terrains. En effet, le jeune attaquant affiche régulièrement, lors de ses matches avec la Roja, deux autres drapeaux accrochés à ses chaussures, même s’il a choisi de représenter l’Espagne. Un geste qui ne laisse personne indifférent.
Une ascension fulgurante, déjà bien au-delà de l’ordinaire
En quelques saisons, Yamal est passé des terrains de jeunes aux plus grands rendez-vous internationaux. Son parcours est remarquable : il a déjà disputé une Euro avec la sélection espagnole, joué un rôle clé dans une équipe du Barça qui a atteint la demi-finale de la Ligue des champions, ou encore aidé l’Espagne à se hisser en deux finales majeures consécutives. À seulement 17 ans, il est sérieusement pressenti pour remporter le Ballon d’Or cette année, preuve de l’impression qu’il laisse dans son sillage.
Lors du dernier Euro en Allemagne, les observateurs ont aussi noté la présence de ses petits objets de footwear affichant des drapeaux de l’Équateur et du Maroc… alors qu’il joue bel et bien pour l’Espagne. Une ambiguïté qui résume toute la complexité de ses origines.
Lamine Yamal has two flags on his boots while representing Spain at the Euros:
🇲🇦 Morocco, his father’s homeland
🇬🇶 Equatorial Guinea, his mother’s homeland pic.twitter.com/JVH0mCBysZ— ESPN Africa (@ESPNAfrica) June 21, 2024
D’où vient réellement Yamal ?
Né à Esplugues de Llobregat, en Catalogne, Yamal a des racines profondes en Afrique du Nord et en Afrique centrale. Son père, Mounir Nasraoui, est originaire de Larache, au Maroc, tandis que sa mère, Sheila Ebana, vient de Bata en Guinée équatoriale. Avant de s’installer en Espagne, ses parents menaient une vie simple : son père était peintre en bâtiment, sa mère était serveuse. Depuis leur séparation, quand il n’a que trois ans, ils restent néanmoins proches, et tous deux jouent un rôle important dans sa vie.
Entre deux mondes : un choix qui aurait pu être différent
Les tentations n’ont pas manqué. La Guinée équatoriale et le Maroc, ses deux origines, ont manifesté leur intérêt pour qu’il joue pour leur équipe nationale. Mais le jeune Yamal s’est toujours senti espagnol, affirmant qu’il « se sentait vraiment comme un joueur de l’équipe nationale d’Espagne ».
Selon Walid Regragui, l’entraîneur marocain, les équipes africaines ont tout fait pour le convaincre : « On a essayé de l’attirer, en lui présentant nos projets pour la CAN 2025 ou la Coupe du Monde 2030. Mais, deux jours plus tard, il m’a contacté pour me dire qu’il se sentait espagnol, qu’il jouait pour l’Espagne depuis l’âge de la jeunesse. » Un choix sincère, porté par ses convictions, qui a sans doute même été une déception pour ses nationalités d’origine.
Des chiffres éclatants pour un jeune phénomène
La saison de Yamal, malgré la défaite en finale de la Ligue des nations, reste gravée dans les annales. Avec 18 buts et 25 passes décisives, il a prouvé qu’il était prêt à jouer dans la cour des grands, contribuant largement au triplé national du Barça : Coupe d’Espagne, La Liga et Supercoupe d’Espagne. Sa vision du jeu, sa technique et sa maturité lui ont valu tous les éloges.
Cristiano Ronaldo, la surprise du Ballon d’Or
À l’heure où le nom de Yamal revient en tête des candidats au Ballon d’Or 2025, une anecdote fait déjà beaucoup parler. Le Portugal et son ancien champion Cristiano Ronaldo, qui a affronté en personne le jeune Barcelonais, a déclaré ses favoris pour la course au trophée. Et surprise : CR7 a désigné… Ousmane Dembélé, du PSG, comme son prétendant numéro un.
Une déclaration qui ne s’arrête pas là : Ronaldo, qui connaît sur le terrain ce qu’il faut pour décrocher le gros titre individuel, a aussi partagé sa vision sur ce qui doit réellement compter dans le vote, laissant peut-être entendre que le talent brut de Yamal pourrait lui aussi faire vibrer les jurys.