La saison footballistique n’est pas encore terminée, mais le débat sur le Ballon d’Or 2025 bat déjà son plein. Et le match entre la France et l’Espagne, ce jeudi en demi-finale de Ligue des Nations, pourrait bien ajouter une nouvelle couche à cette polémique dorée. Car sur le terrain, deux prétendants au titre s’affronteront directement : Ousmane Dembélé, fraîchement sacré en Ligue des Champions avec le PSG, et Lamine Yamal, la pépite du Barça.
“Si les gens veulent que ça se joue jeudi…”
Interrogé par la radio espagnole Cope, Yamal a abordé le sujet avec la désinvolture de ses 17 ans, refusant de tomber dans le piège de la surenchère. “Si vous deviez donner le Ballon d’Or, à qui le donneriez-vous ? Au vainqueur de jeudi ou au meilleur joueur de l’année ?”, lance-t-il, espiègle, avant d’ajouter : “Moi, personnellement, même si je suis confiant pour jeudi, je voterais pour le meilleur joueur de l’année. Mais si les gens veulent que ça se joue jeudi, alors jouons-le jeudi.”
Une réponse malicieuse, qui montre bien que le jeune prodige catalan ne veut pas réduire cette course au trophée à un simple face-à-face. D’autant que, comme Dembélé, Yamal assure ne pas être obsédé par cette récompense individuelle. “Je ne pense pas à gagner le Ballon d’Or. Je pense à prendre du plaisir, à bien jouer, et si cela doit arriver, cela arrivera”, conclut-il, pragmatique.
Dembélé vs Yamal : duel de styles, duel de parcours
Si les deux hommes sont aujourd’hui en lice pour le précieux sésame, leurs chemins respectifs n’ont rien à voir. D’un côté, Dembélé, 27 ans, enfin libéré de ses blessures à répétition, a offert au PSG son premier titre européen depuis 1995 en étant décisif tout au long de la compétition. De l’autre, Yamal, à peine sorti de l’adolescence, a enflammé la Liga et l’Euro avec une maturité déconcertante.
Le PSG, lui, ne s’embarrasse pas de nuances : depuis la victoire en C1, le club parisien mène campagne pour son ailier, allant jusqu’à faire chanter “Ousmane Ballon d’Or” par le Parc des Princes. Une opération séduction assumée, alors que la compétition est plus ouverte que jamais.
Jeudi, un match à haute tension… mais pas forcément décisif
Reste que ce France-Espagne, déjà très attendu pour son enjeu sportif, prend une dimension supplémentaire avec cette rivalité indirecte. Pourtant, Yamal l’assure : même s’il se montre décisif face aux Bleus, cela ne devrait pas être l’argument ultime pour les votants. “Ce n’est pas un match qui doit tout décider”, semble-t-il dire.
Une prise de position raisonnable, mais qui n’empêchera pas les observateurs de scruter chaque dribble, chaque passe, chaque occasion manquée ou transformée. Car dans l’inconscient collectif, un exploit (ou un échec) face à son rival direct marquera forcément les esprits.
Rendez-vous jeudi soir à Stuttgart pour un duel qui, quoi qu’en dise Yamal, promet d’être bien plus qu’une simple demi-finale de Ligue des Nations.