Le Paris Saint-Germain n’a pas seulement remporté la Ligue des champions samedi soir à Wembley. Il a littéralement marché sur l’Inter Milan. Un 5-0 cinglant, sans appel, qui consacre le travail de Luis Enrique et ouvre peut-être une nouvelle ère pour le club parisien. Plus qu’un simple succès, c’est une démonstration, un manifeste.
Retour sur les performances individuelles des Parisiens dans cette finale à sens unique.
Notes des joueurs du PSG
Donnarumma (7) – Le jackpot avec la Ligue des champions
On a souvent dit qu’il avait quitté le Milan pour l’argent. Quatre ans plus tard, le voilà champion d’Europe avec Paris. Ironie du sort : il n’a même pas eu besoin de sortir le grand jeu. L’Inter n’a jamais réussi à l’inquiéter sérieusement. Pas de parade héroïque à son actif, mais un trophée de plus dans l’armoire… et un compte en banque toujours bien garni.
Hakimi (8) – L’éclair qui met le feu
C’est lui qui lance les hostilités d’une frappe limpide dès la 12e minute. Face à Dimarco, le duel vire à la caricature tant le Marocain est au-dessus, physiquement comme techniquement. Il s’abstient même de célébrer, par respect. Classe et puissance, comme on aime.
Marquinhos (7) – Le capitaine a levé la coupe
Difficile de juger la charnière centrale quand l’adversaire ne propose pas grand-chose. Mais le Brésilien, fidèle à lui-même, n’a jamais tremblé. Il soulève enfin cette Ligue des champions avec le brassard au bras. Une consécration.
Pacho (7) – Solide et sans bavure
Même constat que pour Marquinhos : l’Inter n’a pas existé offensivement. Mais pour un joueur encore peu exposé à ce niveau, signer une telle copie en finale, c’est fort. Très fort.
Nuno Mendes (7,5) – En mode balade
Face à Dumfries, souvent décisif avec l’Inter, le Portugais s’est baladé. Sérénité, maîtrise, vitesse… Rien à signaler, sinon qu’il a été excellent. Remplacé à la 78e par Lucas Hernandez (non noté).
Neves (7,5) – Le chef d’orchestre discret
Placement, intelligence, relances propres : Ruben Neves a fait vivre un cauchemar au milieu italien. Jamais en difficulté, toujours disponible. Du haut niveau. Remplacé à la 85e par Zaire-Emery (non noté).
Vitinha (8) – L’âme du milieu parisien
Éblouissant. Toujours bien placé, toujours juste techniquement. Il a dominé Calhanoglu et ses compères avec une facilité déconcertante. Sa capacité à accélérer le jeu rappelle un certain Xavi sous Luis Enrique. Rien que ça.
Fabian Ruiz (7,5) – Partout, tout le temps
Une activité incessante, des courses utiles, une présence défensive précieuse. L’Espagnol a usé le milieu milanais à lui seul. L’entrée de Mayulu à la 85e (7) est récompensée d’un but dans les dernières minutes. Parfaitement exécuté.
Doué (8,5) – Le visage du nouveau PSG
La surprise du onze de départ… et l’homme du match. Un doublé en finale, une activité constante, une justesse rare. Il incarne à merveille la nouvelle politique parisienne : moins de stars, plus de talents à faire grandir. Sorti à la 67e, remplacé par Barcola (7), très actif et passeur décisif pour le 5-0.
Dembélé (8) – L’énigme devenue génie
Pas de but pour lui, mais une influence énorme. Percussions, dribbles, passes lumineuses… Il a fait tourner la tête à Acerbi. Le Français semble enfin épanoui, au sommet de son art. S’il continue ainsi, le Ballon d’Or pourrait ne plus être un rêve lointain.
Kvaratskhelia (7,5) – Le goût de la revanche
Parti de Naples avec des regrets, il les a balayés d’un revers de main à Wembley. Passeur inspiré, buteur opportuniste, il a apporté sa touche artistique à cette soirée parfaite. Remplacé à la 85e par Ramos (non noté).
Luis Enrique (9) – Maître tacticien, serial winner
Onze finales disputées en tant qu’entraîneur, onze victoires. Et une nouvelle démonstration contre un club italien. Après la Juve en 2015 avec le Barça, l’Inter avec le PSG. Personne n’avait réussi à neutraliser Simone Inzaghi en Europe cette saison. Luis Enrique l’a fait avec brio. Chapeau bas.
Notes des joueurs de l’Inter Milan
Naufrage total pour les Nerazzurri, humiliés 5-0 en finale de Ligue des champions
C’est une gifle historique, un revers comme l’Inter n’en avait sans doute jamais connu à ce niveau. Les Nerazzurri ont sombré face à un PSG impitoyable (5-0), en finale de Ligue des champions. Une démonstration parisienne, une déroute milanaise. Et dans ce naufrage collectif, pas un joueur ne surnage.
Une défense à la dérive
Yann Sommer (4,5)
Difficile de lui faire porter le chapeau, mais cinq buts encaissés, ça marque les esprits. Le portier suisse a dû aller chercher le ballon au fond de ses filets bien trop souvent. Trop, tout simplement.
Benjamin Pavard (5)
Sa sortie a coïncidé avec le début du calvaire. Simple coïncidence ? Pas sûr. En difficulté dans ses duels, il n’a pas pesé. Sans lui, Kvaratskhelia s’est baladé.
Remplacé à la 54e par Bisseck (non noté), blessé rapidement, puis par Darmian (4) à la 62e, dépassé lui aussi par la vague parisienne.
Francesco Acerbi (4,5)
Dembélé l’a fait tourner en bourrique toute la soirée. Loin de ses standards, loin de son match référence contre le Barça. Il a sombré, comme toute sa ligne défensive.
Alessandro Bastoni (4)
Le PSG a choisi d’attaquer de son côté, et le résultat parle de lui-même. Trop passif, comme l’ensemble de l’équipe. On ne l’a pas reconnu.
Denzel Dumfries (5)
L’un des rares à tenter d’apporter un peu de profondeur. Mais comme souvent, ses centres n’ont rien donné. L’Inter ne marque jamais sur ses débordements : un symbole du soir.
Un milieu de terrain aux abonnés absents
Nicolò Barella (4)
Sur le deuxième but, il perd un ballon de manière nonchalante. Et cela résume sa prestation : sans mordant, sans impact. Rien à voir avec son récital à Munich.
Hakan Çalhanoğlu (4)
Encore une finale où il tombe sur un milieu en état de grâce. Après Rodri à Istanbul, c’est Vitinha à Munich qui l’éteint. Et lui, il disparaît.
Remplacé à la 71e par Asllani (non noté).
Henrikh Mkhitaryan (4)
Le moteur du milieu était à l’arrêt. Invisible, sans rythme, sans influence. Dans un match où son expérience aurait dû compter, il a complètement manqué le rendez-vous.
Carlos Augusto l’a remplacé à la 62e (4,5), mais difficile de sortir du marasme général.
Des ailes coupées, une attaque muette
Federico Dimarco (4)
Catastrophique défensivement. Sur l’ouverture du score, il couvre la moitié de l’attaque parisienne. Sur le deuxième but, il tourne le dos à Doué. Maintenu étonnamment après la pause, il ne redresse jamais la barre.
Zalewski entre à la 54e (4,5), tente sa chance, prend un jaune. C’est maigre, mais c’est déjà ça.
Marcus Thuram (4,5)
Il avait confié à quel point cette finale comptait pour lui. Mais entre l’envie et la réalisation, l’écart était abyssal. Beaucoup d’intentions, aucune réussite.
Lautaro Martinez (4,5)
Il sortait d’une campagne européenne brillante, certains le voyaient en course pour le Ballon d’Or. Mais dans cette finale, il est passé totalement à côté. Impuissant, éteint, frustré.
Simone Inzaghi (4) : la faillite tactique
Pas de miracle pour le coach interiste. Certes, sa saison reste globalement réussie. Mais ce soir, à l’instant crucial, l’Inter a livré la pire prestation de son histoire en finale de Ligue des champions. Aucune réaction, aucun plan B. Et maintenant ? C’est la grande question.
Score final : PSG 5 – 0 Inter Milan
(12’ Hakimi, 20’ et 63’ Doué, 72’ Kvaratskhelia, 86’ Mayulu)