Josephine Tremblay
Le Paris Saint-Germain a enfin touché au but. Après des années d’attente, de frustrations et de rendez-vous manqués, le club de la capitale a remporté la Ligue des champions pour la première fois de son histoire, balayant l’Inter Milan (5-0) en finale, samedi soir à Munich. Un sacre monumental, acquis avec brio, qui restera gravé dans les mémoires — et les statistiques.
Favoris logiques après avoir écarté coup sur coup Arsenal, Manchester City, Manchester United puis Chelsea, les Parisiens n’ont laissé aucune chance aux Nerazzurri. Une démonstration totale signée Luis Enrique et ses hommes, dans un match à sens unique.
Dès la 12e minute, Achraf Hakimi, ancien de l’Inter, ouvrait le score après une remise inspirée pour Désiré Doué. Et c’est encore le jeune prodige français, à peine 19 ans, qui doublait la mise quelques instants plus tard, son tir étant dévié par Federico Dimarco. La messe semblait déjà dite à la pause.
Mais Paris n’a pas desserré l’étau. Au retour des vestiaires, Doué s’offrait un doublé avant que Khvicha Kvaratskhelia n’y aille de son petit bijou pour porter le score à 4-0. En toute fin de rencontre, le jeune Senny Mayulu scellait la victoire avec une frappe puissante et une célébration pleine d’émotion.
Une victoire historique pour le PSG
Jamais une finale de Ligue des champions n’avait connu un tel écart. Avec cinq buts inscrits sans en encaisser un seul, Paris pulvérise les anciens records : les finales gagnées avec quatre buts d’écart en 1974 (Bayern 4-0 Atlético), 1989 (Milan 4-0 Steaua Bucarest) et 1994 (Milan 4-0 Barça) sont reléguées au second plan.
Ce triomphe permet aussi au PSG de réaliser un triplé historique : Ligue 1, Coupe de France et Ligue des champions. Une première pour un club français. Le symbole est fort, l’émotion immense.
Les chiffres fous de la finale
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La jeunesse au pouvoir : la moyenne d’âge du onze parisien (25 ans et 96 jours) est de plus de cinq ans inférieure à celle de l’Inter (30 ans et 242 jours). Un écart record pour une finale de C1.
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Désiré Doué entre dans la légende : à 19 ans et 362 jours, il devient le plus jeune joueur à marquer et à délivrer une passe décisive lors d’une finale de Ligue des champions. Seuls Patrick Kluivert (1995) et Carlos Alberto (2004) étaient plus jeunes que lui au moment de marquer en finale.
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Le Français est aussi le premier joueur de l’histoire à être impliqué sur trois buts ou plus en finale de C1. Monumental.
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Une entame canon : l’Inter est la première équipe à concéder deux buts dans les 20 premières minutes d’une finale de Ligue des champions.
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Tirs en pagaille : avec 13 tirs en première mi-temps, Paris signe la deuxième meilleure performance de l’histoire derrière le Bayern Munich en 2012 (16).
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Cinq tirs cadrés en première période, égalant les records de Dortmund en 2013 et de Liverpool en 2022.
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Achraf Hakimi, en marquant puis en délivrant une passe décisive, devient le seul défenseur à avoir été directement impliqué dans plus de 20 buts en Ligue des champions depuis ses débuts en 2017.
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Khvicha Kvaratskhelia entre dans l’histoire comme le premier Géorgien à marquer en finale. Un symbole d’autant plus fort qu’il avait déjà remporté la Serie A avec Naples avant de rejoindre Paris en janvier.
Luis Enrique dans le cercle très fermé des géants
En guidant Paris vers le triplé, Luis Enrique devient seulement le deuxième entraîneur de l’histoire à réaliser ce tour de force avec deux clubs différents, après Pep Guardiola. Il rejoint également le cercle très fermé des coachs ayant remporté la Ligue des champions avec deux clubs différents, aux côtés de Carlo Ancelotti, Ottmar Hitzfeld, Jupp Heynckes, José Mourinho et Guardiola.
Le PSG n’a pas seulement gagné une coupe samedi soir. Il a frappé un grand coup, effacé les frustrations passées et inscrit son nom au sommet du football européen. Cette nuit à Munich marque un tournant. Le Paris Saint-Germain ne court plus après la gloire : il l’incarne.
