Mark Olivier
À la veille d’une finale de Ligue des champions très attendue face au PSG, Simone Inzaghi a clairement posé le décor : l’Inter Milan ne se rend pas à Munich pour faire de la figuration. Alors que les Parisiens viseront leur quatrième trophée de la saison, le coach intériste balaie d’un revers de main toute étiquette d’outsider.
« Ce n’est pas une question d’argent, mais de terrain »
En conférence de presse, Simone Inzaghi s’est montré serein et déterminé. Interrogé sur le statut supposé de favori du Paris Saint-Germain, l’entraîneur italien a recadré le débat : « Les grandes affiches sont souvent plus serrées qu’on ne le croit. Ce qui compte, ce n’est pas le salaire des joueurs, mais ce qu’ils montrent sur le terrain. »
Un message fort, alors que l’Inter cherche à panser les plaies d’une saison frustrante sur le plan national. Battus d’un souffle par Naples dans la course au Scudetto, et éliminés en demi-finales de la Coupe d’Italie par le rival honni du Milan AC, les Nerazzurri ont une revanche à prendre.
Effectif au complet et motivation intacte
Fait rare cette saison pour Inzaghi : tous ses joueurs sont disponibles. « C’est seulement la troisième fois que j’ai un groupe au complet. Tout le monde veut jouer, bien sûr », a-t-il souligné. À 49 ans, l’ancien buteur de la Lazio savoure le moment : « En tant que joueur, je rêvais de disputer une finale comme celle-ci. Je n’ai pas eu cette chance, mais en tant qu’entraîneur, j’y suis déjà arrivé deux fois. »
Mais pas question de céder à l’émotion. « Nous sommes déterminés à gagner, mais ce n’est pas une obsession. On a des champions du monde, des vainqueurs de la Ligue des champions… Ce genre de match se joue sur des détails. »
Un parcours semé d’embûches jusqu’à la finale
Inter Milan n’a pas eu un parcours de tout repos cette saison en Ligue des champions. Qualifiés directement pour les huitièmes après avoir terminé quatrièmes de la phase de ligue, les Italiens ont successivement écarté Feyenoord, le Bayern Munich, puis le FC Barcelone dans un quart de finale d’anthologie (7-6 sur l’ensemble des deux manches).
« Ces matchs nous ont donné de la confiance. On a montré qu’on pouvait s’imposer contre n’importe qui. Maintenant, à nous de jouer avec nos forces et de croire en notre style », a expliqué Inzaghi.
PSG – Inter : duel de géants à Munich
Face à eux, se dresse un PSG ambitieux, mené par Luis Enrique, un technicien qu’Inzaghi ne tarit pas d’éloges : « C’est un grand coach, que j’admire énormément, autant comme homme que comme entraîneur. On sait que ce sera un adversaire redoutable. »
Paris n’a jamais remporté la Ligue des champions, malgré ses nombreux investissements. L’Inter, de son côté, vise une quatrième couronne européenne, la première depuis celle glanée en 2010 sous José Mourinho.
La Supercoupe d’Europe en ligne de mire
Le vainqueur de la finale disputée à l’Allianz Arena affrontera Tottenham, récent lauréat de la Ligue Europa, en Supercoupe d’Europe au mois d’août. Mais pour l’heure, tout le monde est concentré sur ce choc de samedi.
Et pour Lautaro Martinez, capitaine nerazzurro, la recette est simple : « Il faudra livrer le match parfait. On doit rester fidèles à notre jeu, celui qui nous a emmenés jusqu’ici. »
L’Inter Milan est prêt. Et s’il fallait un rappel, Inzaghi l’a donné avec fermeté : cette finale, ils viennent pour la gagner. Pas pour faire de la figuration.
