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Le dossier de la Super League de nouveau sur la table

Le Real Madrid gagnerait deux fois en Super League où il aurait empoché un minimum de 276 M€… Le revenu global prévisionnel est de 4 000 M€ par saison.

Le projet Superliga est dans une impasse judiciaire une fois que cette semaine l’audience a eu lieu au tribunal de Luxembourg, mais il est toujours bien vivant dans l’esprit de son principal moteur, le Real Madrid. Le club blanc brandit depuis le début du plan d’émancipation financière de l’UEFA l’énorme différence entre ce qui a été reçu pour la Ligue des champions et ce qui pourrait être reçu si cette nouvelle compétition était créée avec les meilleurs clubs d’Europe.

Il suffit de regarder les chiffres sous la main, ceux de la dernière Ligue des champions. Gagner le quatorzième titre à Paris a rapporté 132,48 millions d’euros aux caisses des Merengues. Si la Super League avait fonctionné, et selon l’ébauche du projet divulguée à l’époque dans The Times, le prix aurait été au moins le double : environ 276 M€, plus la part correspondante à répartir en fonction de la part de audiences de télévision.

Ce pool de télévision répartirait environ 600 millions d’euros supplémentaires entre les vingt clubs participants. Tout cela sur la base de l’estimation du revenu global projeté par la Superliga, proche de 4 000 M€ par saison. Une bouchée très appétissante.

Le point fort est le point fixe sur lequel le club blanc compterait chaque année rien que pour être présent dans cette compétition semi-fermée. Ce serait 86,6 M€ en tant que membre fondateur, ce qui vous garantit également de participer à toutes les éditions, soit 65 M€ supplémentaires. Avant que la balle ne roule lors du premier match de chaque Super League, Madrid aurait garanti 151,6 millions d’euros… ce qui est déjà plus que ce qu’il a reçu maintenant pour être sacré champion à Paris.

Après les fixes, viendraient les variables. Selon le projet de Super League, 20% des revenus seraient distribués au mérite une fois la compétition terminée. Style Premier League. Avec cette recette, le champion recevrait environ 9 % du total en prix, soit environ 125,2 M€. Il y aurait le calcul des 276,6 M€ en l’absence de redevance télévisuelle.

Un autre point pertinent est le bonus de “bienvenue” en Super League. Les 3 500 millions qu’allait injecter JP Morgan iraient aux 15 clubs fondateurs et seraient répartis en quatre catégories, Madrid en tête, pour lesquelles ils toucheraient 350 M€ en un seul versement. Gardant à l’esprit qu’en vertu du modèle Champions League actuel, chaque club qui se qualifie pour la phase de groupes reçoit un paiement fixe de 15,64 M€ (dans le cas de Madrid, 36,4 M€ supplémentaires sont ajoutés pour être en tête du classement du coefficient UEFA ), ce bonus juste pour débuter en Super League, c’est multiplier par 25 le prix de la qualification pour la Ligue des champions…

Distances économiques sidérales qui attirent l’entité de Chamartín. Florentino Pérez continue d’être un ardent défenseur d’un nouveau paradigme pour le football qui permet aux bénéfices des clubs d’augmenter de façon exponentielle. « Nous pensons que nous avons le droit d’organiser des compétitions entre nous. Nous comprenons que l’UEFA est un monopole, qu’elle est un organisateur, un régulateur et un juge et que l’un des piliers de l’UE est la concurrence”, a expliqué le président du Real Madrid à El Chiringuito le 16 juin. La Super League est-elle toujours vivante ? “Bien sûr”, a conclu Florentino.

Quoi qu’il en soit, les dés sont déjà jetés puisque les avocats de la Super League et de l’UEFA ont présenté leurs arguments devant les 15 juges de la Cour de justice de l’Union européenne en début de semaine et ils ne rendront leur décision qu’en 2023 au moins. Avant, il y aura un aperçu possible de l’endroit où l’équilibre pourrait tomber lorsque le procureur général se prononcera le 15 décembre, bien que son avis ne soit pas contraignant.

Jusque-là, Madrid continue de croire que la décision sera favorable et convaincue que la voie de la Super League est la seule pour l’avenir, malgré les modifications apportées par l’UEFA au format de la Ligue des Champions à partir de la saison 2024-25 pour tenter d’apaiser le schisme. Maintenant, en plus, à Concha Espina, les rigueurs de l’inflation que la guerre en Ukraine génère et qui affectent également les travaux du nouveau Bernabéu sont perçues avec inquiétude. Des arguments de plus, aux yeux de Madrid, pour avoir besoin de la manne économique qui sortirait des mains de la Super League.

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