Josephine Tremblay
La Jordanie a suscité l’indignation de la communauté du football après avoir accusé une joueuse de l’équipe adverse d’être en réalité un homme.
Le pays a demandé à la Confédération asiatique de football (AFC) de mener une enquête officielle sur la gardienne iranienne Zohreh Koudaei afin de déterminer son sexe.
Ces graves accusations sont survenues après que l’Iran a battu la Jordanie lors d’une séance de tirs au but en qualification pour la Coupe d’Asie féminine 2022 en septembre.
L’Iran a fini par remporter la séance 4-2, Koudaei devenant le héros grâce à deux arrêts brillants.
Cette victoire a valu à l’équipe féminine iranienne sa première participation à la Coupe d’Asie féminine 2022 de l’histoire.
Cependant, il semble que la Jordanie n’a tout simplement pas pu digéré la défaite et le président de l’Association jordanienne de football, le prince Ali Bin Al-Hussein, a soumis une “demande de vérification du genre” pour Koudaei.
Il a ajouté que les allégations sont “très sérieuses si elles sont vraies” et que les “preuves” présentées par la Jordanie pour étayer leurs affirmations ne sont pas claires.
Le président Al-Hussein a déclaré dans sa communication que bien que la vérification du sexe ne soit pas obligatoire, il existe une disposition qui leur permet de demander qu’un athlète soit contrôlé pour son sexe.
Les allégations ont fait la une des journaux dans les deux pays, certaines personnes estimant que le prince Ali Bin Al-Hussein ne pleure parce que son équipe a perdu.
Quant à l’équipe nationale iranienne, les officiels n’ont pas tardé à se porter à la défense de Zohreh Koudaei.
La sélectionneuse de l’équipe Maryam Irandoost a déclaré à Varzesh3: “Le personnel médical a soigneusement examiné chaque joueur de l’équipe nationale en termes d’hormones pour éviter tout problème à cet égard, et je dis donc à tous les fans de ne pas s’inquiéter.
“Nous fournirons toute documentation souhaitée par la Confédération asiatique de football sans perdre de temps.
“Ces allégations ne sont qu’une excuse pour ne pas accepter la défaite contre l’équipe nationale féminine iranienne.
“L’équipe jordanienne se considérait comme la grande favorite pour se qualifier… et lorsqu’elle a perdu… il était naturel de chercher des secours sous de faux prétextes et d’échapper à la responsabilité de cet échec.”
Dans sa lettre ouverte, le président de l’Association jordanienne de football affirme que l’Iran a également “une histoire de problèmes de genre et de dopage”.
On ne sait pas si l’AFC lancera une enquête sur la question avec la prochaine Coupe d’Asie féminine qui devrait démarrer dans quelques mois seulement.
