Emile Forten
Ce 29 mai restera à jamais gravé dans l’histoire du Paris Saint-Germain. Porté par un Désiré Doué étincelant, le club de la capitale a infligé un cinglant 5-0 à l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions. Une démonstration de force, un rêve devenu réalité : pour la première fois, le PSG décroche le trophée tant convoité, mettant fin à des années d’attente et de frustration sur la scène européenne.
Un départ étrange, un scénario vite maîtrisé
Le coup d’envoi a pourtant donné lieu à un moment aussi curieux qu’inattendu : Vitinha expédie volontairement le ballon en touche. Geste tactique ? Coup de bluff ? L’étrangeté n’a pas duré. Le milieu portugais a vite repris ses habitudes, multipliant les touches et orientant le jeu avec aisance.
Dès la 12e minute, il trouve Doué dans la profondeur. Plutôt que de jouer perso, le jeune milieu offensif sert Hakimi sur un plateau. L’international marocain ne se fait pas prier pour ouvrir le score face à son ancien club.
Huit minutes plus tard, Doué passe de passeur à buteur. Dembélé lui glisse le ballon, qu’il contrôle parfaitement avant de déclencher une frappe contrée par Dimarco… et qui termine au fond des filets. Le break est fait.
Inter impuissant, PSG irrésistible
Totalement étouffé, l’Inter peine à exister. Quelques timides sursauts sur corner – Acerbi et Thuram vendangent de précieuses têtes – ne suffisent pas à inverser la tendance. Le PSG, lui, continue de dérouler.
Dembélé manque de peu le 3-0 avant la pause, tout comme Doué, encore très actif. Kvaratskhelia tente de son côté de réveiller les siens, mais ses tentatives – déviée puis au-dessus – n’inquiètent pas Donnarumma.
Au retour des vestiaires, même scénario : Kvaratskhelia s’essaye à nouveau sans succès, Dembélé en fait autant. Inzaghi tente un électrochoc avec deux changements à la 54e. Zalewski apporte un peu d’envie, mais récolte un carton jaune à peine deux minutes après son entrée. Frustré, l’entraîneur italien se fait lui aussi avertir. Une soirée à oublier.
Doué, encore lui, enterre les derniers espoirs de l’Inter
À peine entré, Bisseck se blesse et doit sortir. Pendant qu’il regagne péniblement le banc, Doué surgit à nouveau : sur une offrande de Vitinha, il conclut du gauche sans contrôle. Imparable pour Sommer. Le PSG mène 3-0. Le titre est à portée de main.
L’Inter tente de sauver l’honneur, mais même les rares occasions sont gâchées : Lautaro et Thuram se gênent dans la surface, symbole d’une équipe déboussolée.
Puis vient le quatrième but, œuvre de Kvaratskhelia, bien servi par Dembélé. Une belle récompense pour le Géorgien, qui entre dans l’histoire en devenant le premier joueur de son pays à marquer en finale de Ligue des champions.
Une soirée historique pour le PSG
Mais les Parisiens ne comptaient pas s’arrêter là. À quatre minutes du terme, Senny Mayulu, pur produit du centre de formation, s’offre un bijou : une-deux avec Barcola, frappe en pivot, poteau rentrant. Le cinquième but parachève une victoire éclatante.
Avec ce succès historique en Ligue des champions, le PSG devient le premier club français à soulever le trophée depuis l’OM en 1993. Cerise sur le gâteau : ce sacre européen complète un quadruplé inédit dans l’histoire du club (Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions et C1).
Un cauchemar de plus pour l’Inter
En face, l’Inter Milan encaisse une seconde défaite en finale de Ligue des champions en trois ans, au terme d’une saison prometteuse mais stérile en trophées. Trop faible collectivement, trop maladroit dans les moments-clés, le club lombard repart les valises pleines… mais les mains vides.
À l’inverse, Paris peut enfin savourer. Grâce à un Doué en état de grâce, le PSG est sur le toit de l’Europe.
