Ruben Tchamko
Pour aggraver la situation, avec toutes les blessures que les Bleus ont eues avant le début de la Coupe du monde, il aurait pu trouver son chemin vers le tournoi s’il avait eu un temps de jeu régulier.
Interrogé sur son temps de jeu, le milieu offensif français a déclaré : « Mon temps de jeu, ce n’est pas ce que j’espérais. C’est plus compliqué pour moi. Est-ce que j’aurai plus de temps de jeu ? Je n’ai pas la réponse….. C’est l’entraîneur qui décidera si j’aurai plus de temps de jeu ou pas. Moi, je travaille au quotidien pour être capable de répondre quand on fait appel à moi ».
Ce type de maturité face à l’adversité est quelque chose que l’on ne voit pas toujours chez la jeune génération de footballeurs. Le leadership est une autre qualité que Payet apporte dans un vestiaire. Il a poursuivi en expliquant qu’il lui incombait de forcer l’entraîneur à repenser ses décisions en matière d’effectif : « C’est comme ça que ça va payer. Si le coach peut se passer de moi, c’est que j’ai des choses à travailler. C’est à moi de faire en sorte de lui poser des problèmes dans sa composition d’équipe en étant bon à l’entraînement et en match (…) Je pense qu’il attend de moi que je sois plus décisif, plus tranchant quand il fait appel à moi, que ce soit sur 15-20 minutes ou quand je débute. J’essaie d’apporter, comme je l’ai fait à Monaco, un match important qui peut compter ».
Si le championnat s’éloigne de Marseille, les Marseillais ont encore beaucoup de choses à jouer. Le numéro 10 marseillais a donné son avis sur la façon dont il voit le reste de la campagne : « La qualification pour la Ligue des champions est l’objectif. Nous n’y sommes pas encore, mais nous ne sommes qu’à mi-chemin. Le calendrier va s’alléger. Ensuite, la coupe doit être un objectif aussi. Nous étions engagés dans trois compétitions. Nous devions passer les poules en Ligue des Champions, cela aurait été quelque chose de grand de le réaliser. Aujourd’hui, c’est plus difficile de gagner le championnat, même si Monaco ou Lille l’ont fait par le passé. Mais quand on voit qu’ils (le PSG) sont invaincus et ont une telle avance, on sait que c’est compliqué », s’est-il exprimé.
À 35 ans, Payet est au dernier stade de sa carrière, mais il a encore beaucoup à offrir. Qu’il s’agisse de ses coups francs, de son sens du jeu ou de son leadership, son jeu ne repose pas sur ses qualités athlétiques. Ce qui signifie que son évaluation de la manière de revenir sur le terrain est correcte. Tant que Payet est en forme, il apporte trop de choses sur le terrain pour qu’on puisse l’en écarter.
