Ruben Tchamko
Après un début de saison en demi-teinte, les hommes de Diego Simeone ne sont pas parvenus à afficher la régularité attendue, tant en Liga qu’en Ligue des Champions. En championnat, la formation madrilène occupe la 5e position du classement et reste sur 3 matchs consécutifs sans victoire. En Ligue des Champions, l’Atlético a terminé dernier de sa poule derrière Leverkusen, le Club Bruges et le FC Porto, en remportant un seul match face à Porto.
Les dirigeants sont inquiets car le club fait face à un déséquilibre budgétaire qui bloque toute perspective de recrutement. Pour redresser la pente, les Colchoneros sont d’abord tentés par l’idée de se séparer de leur joyau, Joao Felix. La venue du Portugais a impliqué un investissement de 127 millions d’euros, en 2019, mais Diego Simeone éprouve des difficultés à l’intégrer à son système. L’attaquant n’a été titulaire que 9 fois en 18 rencontres disputées depuis la reprise estivale, pour un total de 4 buts et 3 passes décisives. Toutefois, cette performance en dents de scie ne lui a pas empêché de réaliser une belle Coupe du monde (4 matchs, 1 but et 2 passes décisives).
Cependant, d’après l’émission El Chiringuito de Jugones, le cas de Joao Felix n’est pas le seul étudié par les dirigeants madrilènes. Le président Enrique Cerezo réfléchirait aussi à tourner une grande page : celle de Diego Simeone. Les décideurs de la formation madrilène auraient même proposé à l’Argentin d’être libéré de son contrat, cet hiver. Le technicien aurait refusé, indiquant vouloir au moins terminer la saison, alors que son engagement porte jusqu’en juin 2024. Mais l’information fait l’effet d’une petite bombe, en Espagne. Elle suggère fortement l’idée que le coach parte l’été prochain, après près de douze saisons à la tête de l’équipe des Colchoneros.
El Cholo est en effet arrivé sur le banc de l’Atlético Madrid en décembre 2011. L’Argentin a depuis tenu les rênes de la formation rojiblanca à 601 reprises, pour un total de 352 victoires, 138 matchs nuls et 111 défaites. Le natif de San Nicolas affiche une moyenne de points par match de 1,99, soit la meilleure performance (pour un entraîneur ayant passé plus de 10 matchs sur le banc) depuis Domingo Balmanya (36 matchs, 2,08 points par rencontre), de 1965 à 1966. Autant dire que son aventure devrait laisser une empreinte profonde, qui ne devrait pas être simple à effacer.
