Ruben Tchamko
Le quotidien L’Équipe rapporte que pour la première fois en compétition internationale, Didier Deschamps utilise un dispositif que l’on peut qualifier d’écran VAR. L’écran, perché sur un chariot à roulettes pendant l’entraînement, permet de ne plus cantonner le contrôle aux débriefings de camp. L’entraîneur interrompt parfois la séance pour constater lui-même ou faire constater à ses hommes certaines séquences de jeu.
« C’est un outil important dans le football d’aujourd’hui. Tous les entraîneurs en sont friands, à des degrés divers. L’entraîneur utilise les vidéos assez régulièrement. Pas tout le temps, mais avant chaque match. Cela peut aussi être utile individuellement avec certains pour montrer ce qui va ou ne va pas », explique Aurélien Tchouameni.
Il a également été rapporté que le manager français passe par des performances individuelles, seul avec certains joueurs. Une chose qui s’est déjà produite au Qatar, souvent pour ajuster les placements ou préciser les consignes. Pour le staff des Bleus, la préparation d’un grand tournoi consiste pour Didier Deschamps et Guy Stéphan à revoir en moyenne une vingtaine de matchs par semaine.
Des outils de visualisation et d’édition des matchs comme Wyscout et InStat permettent ensuite de zoomer sur les performances des joueurs français impliqués. Thierry Marszalek et Éric Dubray, les deux analystes vidéo du staff, se sont chargés du montage des séquences sur les adversaires du premier tour. Deschamps et Stéphan souhaitaient clairement disposer d’un maximum d’informations sur leurs concurrents avant le début de la Coupe du monde.
Les derniers ajustements sont effectués en regardant les dernières performances. En 2018, c’est grâce à ce travail préalable et indispensable que le staff a réussi à détecter des failles dans les coups de pied arrêtés des Uruguayens en quart de finale (2-0). Didier Deschamps et Guy Stéphan ont ensuite été chargés de mettre en place la stratégie sur le terrain la veille du match. Marszalek (55 ans) et Dubray (56 ans) sont presque des pionniers chez les Bleus.
Le duo a mis en place l’utilisation de la vidéo en 1998 et juste après la Coupe du monde en France. Cependant, Michel Platini aurait déjà commencé à mettre en place un système audiovisuel dans les années 1990.
